Tout d’abord qu’est-ce qu’une tiny house ?

Les petites surfaces habitables ont toujours existé, partout dans le monde, qu'elles soient nomades ou non. On peut penser aux tipis indiens, roulottes des tziganes, yourtes en Mongolie, aux maisons-conteneurs, aux cabanes forestières, aux bus et vans aménagés et bien d’autres hébergements insolites dont les tiny house.

En anglais, “tiny” signifie minuscule, et “house” maison. Le but est d’optimiser un tout petit endroit pour que cela devienne une habitation aussi confortable qu’ergonomique.

Mais comment les tiny house sont-elles devenues populaires ?

Le début des années 2000 a vu émerger un mouvement aux Etats Unis : le “Tiny house movement” ou en français le mouvement des “maisons minuscules ”. Entre 1978 et 2013, les habitations moyennes doublent presque de volume : elles passent de 165 m² à 247 m², et cela, en moins de 35 ans. Cela s’accompagne bien évidemment d’une hausse du prix d’achat. Face à cette situation financière, les petites -voire très petites- habitations ont eu le vent en poupe mais ne sont pas un premier choix : l’achat d’une tiny house ne se fait que lorsque les moyens financiers manquent.

Le consommateur occidental lambda est habitué à valoriser son statut social par la taille de son logement, il faut attendre 2002 pour que cela change. Un architecte, Jay Shafer, s’empare alors de l’idée des minimaisons et construit sa propre petite maison sur roues de 9 m². L’idée sous-jacente de ce projet est de rendre les tiny house accessibles et attractives. Il créa donc son entreprise, la Tumbleweed Tiny House Company, pour vendre ces mini maisons. L’ouragan Katrina en 2005 ainsi que la crise des subprimes aux Etats Unis ont alors permis aux tiny house d’être aussi considérées comme des alternatives viables.

La dérive des mini maisons

Les petites habitations sont en adéquation avec de nouveaux modes de vie alternatifs. De plus en plus de personnes sont séduites par des formes d’habitats plus simples, plus mobiles, plus proches de la nature et aussi plus accessibles financièrement. Depuis l’effet de mode engendré par les micromaisons, les dernières constructions oublient souvent les trois variables qui font une tiny house : la mobilité, l’autonomie énergétique et écologique. Vouloir tout le confort d’une maison moderne dans une habitation de 10m2 est presque impossible, surtout si l’on veut qu’elle soit le plus écologique possible.

La tinyhouse autonome de Chez Jo & Mel

Aujourd’hui, nos tiny house pour dormir dans un endroit insolite respectent le principe originel du mouvement.

• Pour la cuisine, les réfrigérateurs et cuisinières fonctionnent au gaz.
• L’eau pour la douche et la vaisselle est récupérée via l’eau de pluie ou parfois directement puiser dans l’étang (Elle n’est pas potable, il faut donc faire attention à ne pas la boire, mais pour les besoins autres du quotidien cette eau suffit largement)
• Potabilisation via un filtre à gravité type Berkley (lowtech)
• Des toilettes sèches et un compost sont mis en place pour limiter la surconsommation d’eau. En effet, une chasse d’eau consomme environ 14 000 litres d’eau par an, soit presque 3 à 10 litres lorsqu’elle est tirée.
• Pour l’électricité, c’est l’autonomie solaire ! Des panneaux solaires sont installés sur le toit ou au sol des micromaisons et lorsque ce n’est pas suffisant comme en hiver par exemple, l’utilisation de batteries est suffisante pour un éclairage complet, un PC et charger son téléphone. Vive l' énergie solaire !
• Pour le chauffage, du bois ou du pétrole sont utilisés pour venir chauffer l’habitation. Un point également essentiel : la surface étant très petite à chauffer, peu de carburant est utilisé, la chaleur humaine suffit souvent à adoucir la température de la petite maison.
• L’été, une ventilation bien pensée suffit pour faire des courants d'air au sein de la micromaison et donc rafraîchir votre habitation.

Pour être autonome, pouvoir voyager tout en étant le plus écologique possible, il faut parvenir à mixer les énergies. En effet, le solaire ne peut pas tout fournir, surtout en hiver. L’idée de batteries portatives type EcoFlow, l’utilisation du gaz comme pour nos tiny house sont possibles. Vous pouvez pareillement essayer l’énergie éolienne pour l’hiver. Il existe de petites éoliennes transportables, parfaites pour les régions venteuses ! Envie de tester ? Pensez à la location tiny house

Les avantages d’une tiny-house autonome

Les avantages : il y en a beaucoup. Mais nous avons voulu partager avec vous notre top 6 des avantages d’une tiny-house autonome :

D’un point de vue financier

• À l’achat, cette mini maison revient à moins cher et permet ainsi de moins emprunter. Aussi, devenir propriétaire, se fait-il, plus rapidement avec un remboursement moins onéreux.
• Étant donné le petit gabarit de la maison, louer terrain pour poser votre tiny house revient à moins cher pour ces petites habitations autonomes. Des économies à tous les niveaux…
• Adieu les factures d'électricité, d’eau, de taxe foncière !

D’un point de vue autonomie

• Plus besoin d’un terrain avec branchement : beaucoup plus facile à trouver, vous pouvez vous isoler dans les coins les plus perdus et reculés sans avoir besoin de trouver de l’électricité.
• Trouver des lieux plus proches de la nature et loin des réseaux devient alors possible. Envie de dormir isolé en montagne près d’un lac ? L’harmonie avec la nature est possible tout en jouissant d’un certain confort.

D’un point de vue écologique

• L'indépendance et le minimalisme sont très importants. Vous pouvez fabriquer votre propre compost, réduisant ainsi vos déchets et le déposer dans des bacs de composts. Les villes et les campagnes s’y adaptent de plus en plus afin d’aider à réduire drastiquement les déchets.

Zoom sur l’autonomie énergétiques des mini maisons

L’autonomie avec des panneaux solaires En premier lieu, si vous êtes partant pour une auto-construction tiny house, il faudra bien penser l’intérieur pour qu’elle ne soit pas énergivore. Une fois votre tiny house sur pied - ou sur roue !- le premier point essentiel avant de venir installer des panneaux solaires est de calculer vos besoins. En effet, il ne faudrait pas être régulièrement à court ou au contraire avoir un énorme surplus en électricité de votre installation photovoltaïque.

• Quels appareils allez-vous brancher ? (Spot, PC, recharge de téléphone, TV ... ?)
• Pour chacun de ces appareils, quelle est leur consommation électrique ?

Pour toutes nos tiny house, nous nous sommes fournis chez MyShopSolaire. Très bon rapport qualité prix, une équipe géniale, nous les recommandons vivement.

Pour vous aider à dimensionner votre installation, MyShopSolaire vous aide ! Le Kit solaire que nous avons choisi pour notre tiny est plutôt économe (pas de TV, pas d'appareil énergivore, GAZ pour la cuisson etc…). En effet, nous voulions que ceux qui viennent se reposer dans notre tiny house proche de Paris pour un weekend insolite puissent se reconnecter à la nature.

Nous avons choisi nos panneaux solaires et notre kit chez MyShop-Solaire.com pour un total de 1 700€.

• 1 x Panneau solaire 365W Neon 2 - LG
• 1 x Batterie solaire 165Ah GEL 12V Victron Energy
• 2 x Bobine de 10m - Cable qualité solaire 6mm² 1 x Paire de connecteurs MC4 pour câble en 4mm² à 6mm²
• 1 x Régulateur de charge solaire SmartSolar MPPT 100/30 (12/24V) - Victron Energy
• 4 x Cosse plate M8
• 1 x Smart Battery Protect 12V/24V - 65A - Victron Energy
• 1 x Porte fusible MEGA-fuse - Victron Energy 2 x Fusible MEGA-fuse 32V - 150A - Victron Energy
• 1 x Câble inter batterie de 0.4 m de 25 mm² - cosse M8-M8
• 2x Cosse plate M6
• 1 x Convertisseur-chargeur 12V/230V Multi 500VA/20-16 Victron Energy

Cela fait maintenant 3 ans que notre tiny house est en activité et nous en sommes toujours autant satisfaits.

Voici ici le schéma de notre installation solaire

Le bois pour le chauffage

Le bois est une ressource à utiliser pour votre tiny house. Il présente de nombreux avantages afin de vous permettre d’être autonome. En premier lieu, c’est une ressource renouvelable à la différence des énergies fossiles.

Peu énergivore, la planète vous remerciera. Le bois est aussi moins onéreux et parfois même gratuit si vous vous trouvez près de la forêt et que vous utilisez le bois mort au sol. L’installation d’un poêle à bois est également très abordable.

En hiver, l’utilisation d’un poêle à bois est parfaite pour chauffer les pièces et assécher certaines zones d’humidité. Et permet également de réchauffer les cœurs autour d’un bon feu de cheminée !

L’éolien en complément pour l’hiver

Quand le solaire ne suffit pas, notamment l'hiver, de nombreuses solutions alternatives s’offrent dans une micromaison. Les éoliennes domestiques sont parfaites pour compléter les panneaux photovoltaïques, car ils peuvent fonctionner alternativement selon la météo.

En production d’énergie, les éoliennes domestiques (de 8 kw à 30 kw selon les modèles) fournissent entre 10 000 et 50 000 kw/an, ce qui est une ressource non négligeable.

Une éolienne inférieure à 12 mètres de hauteur n’est pas soumise à autorisation. Nous vous conseillons tout de même de vérifier auprès de la commune ou de vos voisins s’il y en a aux alentours afin d’éviter tous conflits.

Une multitude de fournisseurs d’éoliennes domestiques existent avec un grand choix de modèles selon vos besoins.

Nous vous recommandons l’entreprise française New World Wind qui propose différents types d’éoliennes avec des designs originaux pour se défaire de l’idée qu’une éolienne, c’est pratique, mais pas jolie !

L’autonomie en eau

L’eau est bien sûr essentielle à la vie et cela doit être un point décisif. Nous pouvons vivre sans lumière mais pas sans eau ! Vous devez absolument avoir une source d’eau : Votre toit et gouttière pour récupérer l’eau de pluie.

Un étang ou rivière proche. Un moyen de potabiliser l’eau : filtre type Berkley ou en faisant bouillir l’eau après un pré-filtre pour les sédiments.

C’est un point essentiel ! Sans eau vous vous retrouver vite soit à devoir faire d’épuisant trajet à la fontaine publique la plus proche ou au cimetière le plus proche ou pire à acheter de l’eau en bouteille plastique !